La chienne est soumise à une très forte demande en énergie, minéraux et électrolytes pendant la fin de la gestation, pendant la mise bas et surtout pendant la période de lactation (pic à trois semaines de lactation). Le nombre de chiots (élevé), la race (naine), l’âge (tro…
La chienne est soumise à une très forte demande en énergie, minéraux et électrolytes pendant la fin de la gestation, pendant la mise bas et surtout pendant la période de lactation (pic à trois semaines de lactation).
Le nombre de chiots (élevé), la race (naine), l’âge (trop jeune ou âgée) et la nutrition sont des facteurs clés expliquant l’apparition d’un désordre du métabolisme de la chienne à l’origine de maladies. Les signes sont souvent intenses et peuvent rapidement conduire au coma ou à la mort de la chienne si celles-ci ne sont pas rapidement pris en charge par le vétérinaire.
La clinique vétérinaire des Portes du Gers à l’Isle-Jourdain les principaux désordres du métabolisme de la chienne.
L’éclampsie est un syndrome (association de symptômes) convulsif aigu (soudain et sévère) de la chienne en lactation, causé par une diminution importante de la concentration de calcium dans le sang. On la rencontre essentiellement sur les chiennes de petit et moyen format, après la mise bas et plus rarement en fin de gestation (exceptionnellement après une pseudogestation).
La perte de calcium liée à la croissance des fœtus en fin de gestation ou à la lactation est supérieure aux apports alimentaires, et plus rapide que la mobilisation du calcium à partir du squelette de la chienne.
On note une prédisposition particulière des races petites ou naines en raison du faible rapport poids fœtal/poids maternel comparé aux grandes races.
Attention : une supplémentation en calcium pendant la gestation, sans signe de carence ou sans contrôle sanguin, peut être dangereuse. Une éclampsie grave peut apparaitre. Vous empêchez l’organisme de produire suffisamment de calcium mais vous ne saurez pas adapter le besoin au fil des semaines. On ne supplémente que sur une ordonnance de votre vétérinaire.
La plupart des chiennes sont atteintes dans les premiers 21 jours de la lactation, bien que des cas d’éclampsie aient été diagnostiqués pendant les 20 derniers jours de la gestation et jusqu’à 45 jours après la mise bas.
On observe progressivement :
Les premiers signes peuvent être vagues, surtout pour un propriétaire inexpérimenté. Quelques minutes à quelques heures après l’apparition des premiers symptômes d’hypocalcémie, l’état clinique de la chienne se dégrade. La tétanie s’exprime sous la forme de spasmes musculaires toniques ou cloniques, des fasciculations musculaires prononcées, ou une impossibilité à se tenir debout.
Si aucun traitement n’est entrepris, la chienne fera des crises épileptiformes sans perte de connaissance. Toute stimulation auditive ou tactile provoquera une crise.
Evolution : La durée de la crise varie de 15 mn à 5 heures, on observe parfois un retour au calme, une guérison spontanée mais avec des récidives fréquentes. Généralement les crises ne cèdent pas et évoluent vers le coma. La mort pourra résulter d’une dépression respiratoire sévère, de l’hyperthermie ou d’un œdème cérébral associé.
L’examen clinique de la chienne (cardiaque, respiratoire et neurologique) va permettre au vétérinaire d’exclure d’autres causes possibles et de fortement suspecter la maladie. Des dosages sanguins permettront de confirmer la suspicion et surtout de mettre en place un traitement adapté.
En urgence, le vétérinaire va réaliser une supplémentation calcique par voie intra-veineuse sous monitoring cardiaque. Le traitement est indispensable mais dangereux : le vétérinaire le pratique avec beaucoup de vigilance et un monitoring avancé.
En cas de conclusions persistantes ou de coma d’autres traitements de réanimation seront nécessaires pendant l’hospitalisation en soins intensifs.
Après disparition de signes cliniques, la calcémie de la chienne devra quand même être soutenue. Une supplémentation orale adaptée au stade de gestation ou lactation, à la race et au poids vous sera proposé.
Des précautions supplémentaires peuvent être parfois nécessaires :
Les chiennes qui ont eu une crise d’éclampsie pourront récidiver à la portée suivante. Il convient d’arrêter toute complémentation phosphocalcique 15 jours avant la mise bas afin d’éviter les accidents d’éclampsie après la naissance des chiots.
Une supplémentation calcique trop importante en fin de gestation peut en effet déprimer la fonction parathyroïdienne et rendre cette glande incapable de répondre correctement à une demande soudaine de calcium au pic de lactation (3eme à 5eme semaine de lactation), ce qui entraîne une hypocalcémie.
Il convient donc de s’assurer que la ration administrée couvre bien les besoins, mais qu’il n’y a pas d’excédents. Les légumes (maïs, riz) seront considérablement diminués, car ils contiennent des phytates susceptibles de nuire à l’assimilation du calcium.
La supplémentation calcique sera reprise tout au long de la lactation. Les chiennes qui feront de grosses portées et ayant des antécédents d’hypocalcémie bénéficieront avec succès de la limitation du nombre de chiots allaités par jour selon la technique précédemment décrite.
D’autres techniques existent votre vétérinaire sera vous conseiller.
L’hypoglycémie (taux de sucre insuffisant dans le sang) peut également apparaître indépendamment de toute hypocalcémie et surtout en fin de gestation dans les 10 jours qui précèdent l’accouchement.
Les chiennes carencées en glucides pendant la gestation seront hypoglycémiques dans les deux dernières semaines de la gestation. Elles présenteront un nombre accru de mort-nés et une mortalité importante des chiots pendant les trois premiers jours.
Il faut cependant remarquer que l’hypoglycémie est vraisemblablement sous-estimée et est souvent confondue avec une hypocalcémie dans les deux dernières semaines de la gestation. Elles présenteront un nombre accru de mort-nés et une mortalité importante des chiots pendant les trois premiers jours.
Le diagnostic de certitude est rapide mais nécessite une analyse d’urine par le vétérinaire : vous pouvez lui amener des urines (récemment collectées) au moment de votre visite.
Le traitement dépend de la sévérité de la maladie.
Injections de glucose par voie veineuse, sous-cutané puis orale. La dose, la fréquence et la voie d’administration dépend de nombreux facteurs. Il n’est pas toujours possible de poursuivre la gestation. Un avortement médicalisé ou un accouchement prématuré est parfois nécessaire afin de préserver la chienne.
Il s’agit d’une complication d’un diabète sucré (hyperglycémie) gestationnel. La phase post-chaleur peut générer un diabète provisoire (causé par la sécrétion de la progestérone) qui peut lui-même engendrer une complication.
Cette maladie touche surtout les petites races (Yorkshire terrier, Chihuahua, etc), les chiennes mal nourries (insuffisamment ou avec excès), et les portées très importantes.
NB : A ne pas confondre, avec la régurgitation du bol alimentaire dans les heures qui suivent le repas, bénin et souvent la conséquence d’une digestion plus difficile dans les dernières semaines de gestation : réduction de l’espace pour le tube digestif dans l’abdomen.
Le diagnostic de certitude est rapide par le vétérinaire : analyse d’urines associée à sang.
Le traitement dépend de la gravité des symptômes. Il peut être complexe (non détaillé ici). Il est parfois nécessaire (rare) d’arrêter la gestation.
Prenez rendez-vous à la clinique vétérinaire des Portes du Gers !
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