Votre vétérinaire fait le point sur les médicaments toxiques pour le chien.…
Les anti-inflammatoires à destination humaine sont très souvent utilisés par les propriétaires en cas de petit bobo. Attention, ceux-ci peuvent s’avérer très toxiques voir mortelles. Nous citerons ci-dessous, les principaux mais bien d’autres sont tout aussi nocifs (kétoprofène, …).
Nous ne développerons pas la toxicité des psychotropes et neuroleptiques.
Les quantités d’acide acétylsalicylique ingérées dépendent des présentations, sachant que les formes les plus utilisées sont les comprimés dosés à 330, 500 et 1000 mg.
Les doses ingérées en une prise par les chiens et chats varient de 175 mg/kg à 1200 mg/kg. Dans la littérature, elles s’échelonnent en moyenne entre 50 et 200 mg/kg, ce qui correspond à 2 à 8 fois la dose thérapeutique vétérinaire conseillée.
Chez le Chien, la limite toxique se situe à 50 mg/kg où on voit apparaître des signes de toxicité digestive. Chez le Chat, 33 mg/kg/jour ont suffi pour provoquer une anorexie partielle et un abattement après la première dose, et des vomissements dès la quatrième dose.
Les doses ingérées vont de 200 mg/kg (10 à 20 fois la dose thérapeutique) à 1200 mg/kg (60 à 120 fois la dose thérapeutique). Selon les études, on trouve des doses ingérées ayant provoqué des symptômes qui vont de 10 mg/kg à 1600 mg/kg ou encore de 42 à 175 mg/kg. Un cas d’intoxication aiguë par l’ibuprofène chez un furet a été décrit par Cathers et al en 2000. L’animal a ingéré un comprimé de 500 mg d’ibuprofène, ce qui correspond à une dose de 347 mg/kg.
Cependant, en règle générale, une seule ingestion d’une dose de 70 mg/kg d’ibuprofène ne provoque pas de symptômes. C’est à partir de 100 mg/kg chez le Chien et 50 mg/kg chez le chat.
Dans l’intoxication aiguë par l’ibuprofène chez le Chien, pour une dose de 100 à 125 mg/kg, on observe d’abord uniquement une atteinte digestive (vomissements, diarrhée, douleur abdominale, anorexie).
A partir de 175 à 200 mg/kg, les reins commencent à être touchés (P.U.P.D, oligurie, urémie, hyperkaliémie), une insuffisance rénale aiguë due à l’ischémie apparaît.
Après 400 à 500 mg/kg, on observe en plus une atteinte du cerveau avec convulsions, coma, ataxie, incoordination et apparition d’un état de choc.
Il y a deux circonstances majeures d’intoxication par le paracétamol chez l’animal :
En pratique, les doses ingérées lors d’intoxications animales oscillent le plus souvent entre 125 et 1000 mg en une ou plusieurs fois ce qui correspond aux dosages des présentations à usage humain du commerce. Le C.A.P.A.A rapporte une dose ingérée d’environ 100 mg/kg chez le Chien.
Chez l’Homme, la dose toxique est de 5 à 10 g chez l’adulte et de 100 mg/kg chez l’enfant mais il faut noter que les cas graves ne surviennent habituellement que pour des doses allant de 10 à 15 g en une prise chez l’adulte.
Chez l’Animal, les doses toxiques sont plus faibles. Les différents cas d’intoxications accidentels ou expérimentaux montrent que les présentations commercialisées pour l’Homme et administrées aux animaux aboutissent souvent à une intoxication aiguë et parfois à la mort, en particulier dans l’espèce féline. Ainsi c’est dans cette espèce que l’on observe les doses toxiques les plus faibles ;
Le Chien, beaucoup moins sensible, supporte des posologies de 45 mg/kg/jour (15 mg/kg 3 fois par jour) sans effet défavorable et ne présenterait de signes d’intoxication aiguë qu’à partir de 200 mg/kg. Ces doses toxiques sont voisines de celles à l’origine de l’effet hépatotoxique chez l’Homme.
Hépatotoxicité et atteinte sanguine sont présentes mais c’est l’atteinte du foie qui est la plus précoce.
A des doses comprises entre 200 et 500 mg/kg, l’anorexie, l’abattement, les douleurs abdominales, la diarrhée et les vomissements observés peuvent être attribués à la toxicité hépatique.
A 500 mg/kg apparaissent des signes cliniques proches de ceux du Chat avec œdème de la face, du cou, de la poitrine et des membres, cyanose et coloration brun foncé des urines. La méthémoglobinémie est alors importante puisqu’elle atteint 50 % en 4 heures ; l’animal peut cependant guérir sans traitement.
Contient une toxine semblable au cyanure, un poison à action très rapide qui cause l’asphyxie et d’autres symptômes y compris la mort.
Cette plante ornementale est très courante à la période des fêtes ; son ingestion cause surtout des troubles digestifs et de l’abattement. Cette plante a certains éléments en commun avec le chocolat (caféine et théobromine).
Une quantité minime de cette plante peut causer la mort. Toutes les parties de la plante sont très toxiques et peuvent produire une irritation du système digestif, des vomissements et de la diarrhée, de l’arythmie, de l’apathie et, souvent, la mort. Les feuilles fraîches sont amères, mais celles qui sont fanées ou mortes ont un goût moins prononcé ; elles demeurent très toxiques une fois qu’elles ont séché.
Les feuilles et les fruits peuvent irriter le système digestif, et causer de la diarrhée, des troubles respiratoires et, rarement, le coma et même la mort.
Cause la défaillance rénale et la mort chez les chats. Les lis posent une menace grave pour les chats, car une petite quantité de feuille ingérée peut causer des troubles graves. Les vomissements, l’apathie et la perte d’appétit sont généralement les premiers symptômes. Le traitement devrait être administré sans tarder.
Nota : Le spathiphyllum et le calla appartiennent à d’autres familles.
Cette famille de plantes (aracées) cause une irritation locale en raison de la présence de sels d’acide oxalique. L’ingestion des racines, des feuilles et des tiges peut irriter l’intérieur de la gueule, causer une salivation excessive et, parfois, de la diarrhée.
Cette plante appartient à la famille des euphorbes. L’ingestion des feuilles cause généralement des indigestions mineures ou modérées, y compris une salivation excessive, des vomissements et de la diarrhée.
Une grappe de raisin peut causer chez un chien de 20 Kg une insuffisance rénale aigue. Il est donc prudent d’éviter de laisser ces derniers en manger une quantité importante.
Ce sont surtout les feuilles qui peuvent causer de la douleur et de l’irritation au système digestif, des troubles cardiaques, des tremblements, et peut-être même des convulsions, le coma et la mort. Cette plante se trouve plus souvent à l’extérieur qu’à l’intérieur.
POUR EN SAVOIR PLUS :
http://www.centre-antipoison-animal.com/plantes-toxiques.html
http://www.centre-antipoison-animal.com/medicaments.html
http://www.centre-antipoison-animal.com/produits-domestiques.html
http://www.centre-antipoison-animal.com/pesticides.html
http://www.centre-antipoison-animal.com/animaux-veneneux.html
Chez certains animaux, les doses toxiques en A.I.N.S sont proches des doses thérapeutiques. L’apparition d’effets indésirables voir de signes de toxicité est donc fréquente lors de l’utilisation courante. Les doses pour lesquelles on a une toxicité importante chez presque tous les individus sont citées dans le paragraphe consacré aux symptômes.
Les quantités d’acide acétylsalicylique ingérées dépendent des présentations, sachant que les formes les plus utilisées sont les comprimés dosés à 330, 500 et 1000 mg. Ils sont disponibles la plupart du temps en boites de deux tubes de 10 comprimés. Les sachets de poudre pour suspension orale sont également très utilisés notamment chez les enfants (cf. tableau XVIII).
Les doses ingérées en une prise par les chiens et chats (données du C.A.P.A.A) varient de 175 mg/kg à 1200 mg/kg. Dans la littérature, elles s’échelonnent en moyenne entre 50 et 200 mg/kg (80), ce qui correspond à 2 à 8 fois la dose thérapeutique vétérinaire conseillée.
Chez le Chien, la limite toxique se situe à 50 mg/kg où on voit apparaître des signes de toxicité digestive (178). Chez le Chat, 33 mg/kg/jour ont suffi pour provoquer une anorexie partielle et un abattement après la première dose, et des vomissements dès la quatrième dose (105).
D’après les données du C.A.P.A.A, les doses ingérées vont de 200 mg/kg (10 à 20 fois la dose thérapeutique) à 1200 mg/kg (60 à 120 fois la dose thérapeutique). Selon les études, on trouve des dose ingérées ayant provoqué des symptômes qui vont de 10 mg/kg à 1600 mg/kg (C.N.I.T.V Lyon, 80) ou encore de 42 à 175 mg/kg (183). Un cas d’intoxication aiguë par l’ibuprofène chez un furet a été décrit par Cathers et al en 2000 (31). L’animal a ingéré un comprimé de 500 mg d’ibuprofène, ce qui correspond à une dose de 347 mg/kg. A dose thérapeutique, des signes de toxicité digestive peuvent survenir chez le Chien et le Chat (9, 69, 153, 160, 178). Cette sensibilité de certains individus aux A.I.N.S dépend de plusieurs facteurs tels qu’une insuffisance rénale préexistante, de l’âge ou même de la race chez le Chien ; ainsi, l’étude de Poortinga et Hungerford (1997) montre que la toxicité gastrointestinale de l’ibuprofène est plus importante chez le berger allemand et moins importante chez le labrador (136).
Cependant, en règle générale, une seule ingestion d’une dose de 70 mg/kg d’ibuprofène ne provoque pas de symptômes. C’est à partir de 100 mg/kg chez le Chien et 50 mg/kg chez le Chat que l’atteinte digestive est importante (101).
Aucun cas du C.A.P.A.A concernant le diclofénac ne précise la dose qui a été ingérée overflow-x : hidden; overflow-y: hidden; »>par l’animal. Dans la littérature, les doses ingérées vont de 2 à 10 mg/kg en moyenne avec le cas d’un chat ayant ingéré 90 mg/kg (86). Des signes digestifs sont décrits dès 2 mg/kg chez le chien. Joguet rapporte le décès d’un chat après une dose de 50 mg de diclofénac (environ 1 à 2 mg/kg) (86). Les études de toxicité réalisées avant la mise sur le marché de la molécule ont permis d’établir une D.L.50 de 42 mg/kg I.V (80) et de 59 mg/kg per os (25) chez le Chien, de 116 mg/kg I.V et 130 mg/kg I.M chez la Souris, de 53 mg/kg I.V et 23 mg/kg I.P chez le Rat, et enfin de 157 mg/kg chez le Lapin (86).
La dose ingérée précisée par le C.A.P.A.A est de 30 mg/kg ; cependant, il ne s’agit pas d’une dose moyenne puisqu’un seul cas précise la quantité de piroxicam ingérée par l’animal.
Dans la littérature, on trouve des doses de 4.6 à 50 mg/kg en prise unique, et des doses de 1 à 2 mg/kg/jour en administrations répétées sur 5 jours (86). Les doses toxiques peuvent être assez faibles. On peut observer des ulcérations et hémorragies digestives à des doses de 0.28 mg/kg/j (dose inférieure à la dose thérapeutique) à jours alternés pendant 7 jours (161) et 0.8 mg/kg/j toutes les 48 heures (Thomas, 1987 d’après (109)). A 1 mg/kg/j, une nécrose papillaire peut survenir (Wiseman, 1983 d’après (109)).
Boothe (d’après (86)) donne une dose létale 50 chez le Chien supérieure à 700 mg/kg. Dans l’étude pharmacologique et clinique du FELDENEND, des D.L.50 de 360 mg/kg et de 270 mg/kg sont rapportés respectivement chez la Souris et chez le Rat (d’après (86)).
Troubles digestifs :
L’atteinte du tractus gastro-intestinale est souvent la première et la plus importante manifestation d’une intoxication par les A.I.N.S. Les symptômes vont de la simple douleur abdominale à des vomissements et de la diarrhée hémorragiques, signes d’ulcérations mettant la vie du sujet en danger. Ils varient selon la molécule utilisée, la dose et l’espèce concernée.
Chez le Chien, les vomissements sont quasi-systématiques ; cet effet émétique intervient très probablement dans l’évolution souvent favorable de l’intoxication dans cette espèce. Le Chat présente le plus souvent une anorexie seule.
L’atteinte digestive est souvent responsable d’une perte sanguine puis d’une anémie pouvant être très importantes (180). Les lésions gastriques et intestinales peuvent être également accompagnées d’une hypoprotéinémie due à la perte en protéines plasmatiques.
Troubles rénaux :
L’atteinte rénale est assez fréquente également. Elle entraîne oligurie, anurie avec parfois une augmentation importante de l’urémie. Une anorexie, une prostration et des vomissements peuvent ainsi apparaître. Selon l’A.I.N.S, la dose et l’espèce, on peut observer une néphrite interstitielle aiguë, un syndrome néphrotique et une insuffisance rénale.89
Troubles nerveux et généraux :
On peut noter une prostration, des convulsions ou même un coma. Chez le Chat, ces symptômes nerveux dominent le tableau clinique, la prostration précédant souvent un coma. Chez les jeunes chiens, des convulsions sont fréquemment observées.
Troubles hématologiques :
Des troubles hématologiques sont parfois notés, généralement plusieurs jours après l’ingestion : anémie, hématomes, épistaxis, purpuras associés à une augmentation du temps de saignement.
Troubles hépatiques :
Des lésions hépatiques ont été parfois mentionnées (100). Le mécanisme de cette atteinte hépatique est inconnu mais celle-ci n’est guère étonnante compte-tenu du rôle central du foie dans le métabolisme des A.I.N.S.
Troubles métaboliques :
Dans les intoxications à l’aspirine, une acidose métabolique est fréquemment observée. En effet, les salicylés peuvent stimuler directement le centre respiratoire du cerveau, provoquant alors une hyperventilation (alcalose respiratoire). Ceci entraîne une excrétion rénale accrue de bicarbonates d’où l’acidose métabolique (100).
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