Dès la fin du printemps et pendant tout l’été, une attention toute particulière doit être portée à vos compagnons lorsque vous vous promenez avec eux à la campagne ou qu’ils rentrent à la maison après de petites “divagations solitaires” dans les terrains alentours. E…
Dès la fin du printemps et pendant tout l’été, une attention toute particulière doit être portée à vos compagnons lorsque vous vous promenez avec eux à la campagne ou qu’ils rentrent à la maison après de petites “divagations solitaires” dans les terrains alentours.
En effet, c’est à cette période que les herbes sèches appelées épillets, herbes qui peuvent provoquer d’importants désagréments chez nos compagnons, sont présentes partout sur le bord des chemins et parmi les herbes hautes.
Les épillets (encore appelés voyageurs ou spigaous… selon les régions) sont des épis secondaires de graminées sauvages, eux-mêmes regroupés en épi au sommet d’une tige. A la fin du printemps, ces herbes se dessèchent, durcissent et se détachent alors très facilement de leur tige.
Chaque épillet est constitué de plusieurs éléments disposés de façon bien particulière les uns par rapport aux autres. Une des extrémités se termine par une pointe très piquante, tandis que l’autre extrémité se termine par de petites structures très fines et allongées.
Cette conformation particulière a deux conséquences :
Ainsi, ils vont très aisément s’accrocher au poil d’un chien ou d’un chat (ce d’autant plus que le poil est long, frisé ou entremêlé) et s’ils réussissent à s’infiltrer sous la peau de l’animal ou à pénétrer dans une cavité (conduit auditif, narine), ils n’en ressortent plus, s’enfonçant toujours plus en profondeur.
Les épillets se glissent facilement dans tous les orifices :
Les épillets sont également capables de percer l’épiderme et de se glisser sous la peau. Le point d’entrée du “voyageur” se situe généralement entre les doigts ou sous la patte, zones où la peau est particulièrement fine.
Le propriétaire pourra alors remarquer que son animal boîte ou qu’il se lèche une patte avec insistance. En début d’évolution, un examen attentif va permettre de repérer une petite ouverture entre les doigts. Après quelques jours, la peau est déjà refermée mais une petite région violacée et enflée peut être remarquée.
Un épillet est souvent facile à mettre en évidence et à retirer lorsqu’il vient d’entrer dans une cavité ou de pénétrer sous la peau. La progression de ces herbes sèches est très rapide et après quelques jours seulement de présence, ils ont déjà parcouru un long trajet.
Ils deviennent alors beaucoup plus difficiles à extraire (une anesthésie générale est souvent devenue indispensable) et même simplement à déceler par le vétérinaire. Par exemple, lorsqu’un épillet a pénétré entre les doigts d’un animal depuis plusieurs jours, l’ouverture qu’il a créée en entrant a déjà disparu et seul un abcès est repérable. L’épillet a bien souvent cheminé déjà beaucoup plus haut dans la patte et il est très difficile de savoir si l’abcès entre les doigts est lié à la présence d’une herbe, d’une simple infection cutanée ou encore d’une blessure surinfectée…
De plus, la persistance d’un épillet dans l’organisme peut entraîner des conséquences très ennuyeuses dans la région où il s’est glissé :
Plusieurs précautions peuvent être prises pour limiter le risque que votre animal ne soit blessé par un épillet :
Si malgré toute votre vigilance vis-à-vis des épillets, vous constatiez, au retour d’une promenade, que votre chien éternue avec insistance, que son œil pleure, qu’il boîte ou encore qu’il secoue la tête, consultez rapidement votre vétérinaire :
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