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Généralités

Comment éviter les désagréments associés à la mue chez nos animaux ?

Certaines mesures peuvent limiter les risques d’occlusion liés à l'absorption de poils par nos animaux durant leurs périodes de mue…

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Publié le 11/12/2024

Auteur : Vetup
11/02/2013

Deux fois par an, nos animaux domestiques (chiens, chats, lapins, furets) vont connaître une période de mue. Bien que tout à fait naturelle, cette chute de poils peut entraîner des conséquences néfastes pour nos compagnons, en particulier chez ceux tels les lapins ou les chats qui portent une attention toute particulière à leur toilette et peuvent absorber une grande quantité de poils à cette occasion.

La mue : un phénomène naturel

Au Printemps et à l’Automne, nos animaux domestiques vont faire peau neuve afin de se préparer à mieux supporter les variations climatiques à venir. Les animaux sortant peu voire pas du tout subissent moins les variations de température que les ceux fréquemment à l’extérieur. Ils peuvent donc perdre leur poil de manière plus régulière tout au long de l’année en dehors des périodes « traditionnelles » de mue.

Les désagréments liés à l’absorption de poils

Lorsqu’une importante quantité de poils est absorbée par léchage, elle peut venir se localiser dans le tube digestif d’un animal et se comporter comme un corps étranger. Ce phénomène se rencontre principalement :

  • Chez les animaux ayant un comportement de toilettage très marqué. Les chats ou lapins particulièrement attentifs à leur toilette peuvent absorber beaucoup de poils en se léchant.
  • Chez des animaux parasités (présence de gale, puces, cheyletiellose…) qui s’arrachent les poils en se grattant et en avalent une grande quantité. Ces boules de poils sont parfois relativement bien tolérées, au moins en début d’évolution (notamment lorsqu’elles sont présentes dans l’estomac) mais sans la mise en place rapide d’un traitement, les symptômes pourront s’accentuer jusqu’à s’apparenter à ceux d’une véritable occlusion.
  • Chez les rongeurs (lapin, chinchilla, cobaye, hamster…), ces “boules” de poils vont provoquer des troubles du transit : une stase gastrique (ralentissement du transit digestif et accumulation des aliments dans l’estomac) pourra faire suite à leur absorption. Ces troubles digestifs seront encore accentués chez les rongeurs qui boivent peu et reçoivent un régime pauvre en cellulose et en verdure fraîche : le transit est ralenti davantage encore et les boules de poils contenues dans l’estomac se déshydratent donnant naissance à des amas très compacts appelés trichobézoards. L’animal fait alors de petites crottes très dures et sèches voire plus de crottes du tout ; il devient moins vif et perd progressivement l’appétit.
  • Chez les chats, les troubles associés à la présence des trichobézoards sont ceux d’une gastrite chronique (inflammation chronique de l’estomac) : l’animal mange moins bien, vomit régulièrement… (des poils pourront être retrouvés dans ses vomissures ou ses selles).

Le brossage : une prévention efficace

L’entretien du poil passe par un brossage ou un peignage régulier de votre animal de compagnie. Si les animaux à poil mi-long ou long doivent être très régulièrement brossés, ceux à poil court demandent eux aussi une certaine attention.

En effet, le brossage permet bien entendu de préserver une belle robe mais ce n’est pas tout. Au-delà de l’aspect purement esthétique, un brossage régulier permet :

  • L’élimination des poils morts et des saletés qui s’installent dans le pelage.
  • D’éviter la formation de bourres et de nœuds non seulement disgracieux mais qui peuvent également faire souffrir l’animal (ces nœuds tirent sur la peau).
  • De vérifier l’absence de parasites dans le pelage de votre animal (puces, tiques, aoûtats…).
  • De limiter de façon très importante l’absorption de poils et la formation des trichobézoards et de leurs inconvénients.

L’idéal est d’habituer très rapidement votre compagnon à être brossé. Ce toilettage pourra alors devenir un véritable moment de complicité.

Gant, carde ou étrille ?

Côté matériel, chez les animaux à poil court, vous pouvez utiliser un gant ou bien encore une étrille en caoutchouc. Chez ceux à poil mi-long ou long, vous choisirez une carde (il s’agit d’une brosse à picots très souples). Un peigne (dents fines et/ou espacées) viendra compléter la panoplie.

Le rythme des brossages sera bien entendu fonction de la nature du poil : de mensuel pour le court (rythme accentué en période de mue), il s’établit à une fois par semaine en moyenne pour le mi-long et à deux fois pour le long. Il deviendra quotidien voire biquotidien lors des mues.

Le plus facile est de poser votre animal sur une table afin qu’il soit à votre hauteur. Commencez par l’arrière de l’animal, en brossant dans le sens du poil puis en remontant. Passez ensuite au peigne. N’oubliez pas les culottes et l’arrière des oreilles.

Il arrive que, faute d’entretien, les poils doivent être tondus. C’est le cas lorsque les nœuds sont pratiquement « collés » à la peau. Dans ce cas, seule une tonte à ras permet de retirer ces grosses bourres de poils.

Attention, dans ce cas, à ne pas employer de ciseaux : les bourres sont souvent présentes dans des zones où la peau est très fine et vous risqueriez de couper votre animal !

En cas de troubles : n’hésitez pas à consulter

Diverses mesures peuvent être instaurées pour lutter contre la présence de boules de poils lorsqu’elles n’ont pas encore de répercussion sur l’état général de l’animal :

  • Une augmentation du transit est, dans ce cas, recherchée afin de les éliminer par les voies naturelles.
    • Lubrification des parois digestives,
    • Augmentation du transit à l’aide d’un traitement médicamenteux,
    • Augmentation de la quantité de fibres dans la ration alimentaire grâce à des poireaux, courgettes, endives…

Ces mesures curatives mises en place rapidement vont limiter les risques d’évolution vers des troubles occlusifs et la chirurgie parfois nécessaire pour les traiter.

N’hésitez donc pas à demander conseil à votre vétérinaire lors de tout vomissement de poils ou lorsque des poils sont retrouvés dans les excréments de votre animal. Il saura vous indiquer un traitement à mettre en place pour tenter d’éliminer ces poils par les voies naturelles

(Rappelons que l’anatomie spécifique des lapins ne leur permet pas de vomir et que les vomissements de poils ne peuvent donc pas être signe de présence de trichobézoards chez eux. Toute modification du transit de votre lapin doit donc vous alerter sur la présence possible de boules de poils dans le tube digestif (crottes plus dures, plus sèches que d’habitude ou émises en très petites quantités…))

Pour conclure sur la mue des animaux

Certaines mesures peuvent limiter les risques d’occlusion liés à l’absorption de poils par nos animaux durant leurs périodes de mue comme :

  • Un brossage biquotidien des animaux à poils longs pour limiter au maximum l’ingestion de poils.
  • La distribution régulière d’une spécialité vétérinaire aidant à la migration de ces poils chez les animaux qui en vomissent régulièrement (huile de paraffine en gel, ésérine…).

Prenez rendez-vous à la clinique vétérinaire des Portes du Gers à l’Isle Jourdain !